Maison de Jessica

John embraya finalement sur le drive et la voiture parti. Sur le pare-brise, le GPS indiquait la position de la maison de Jessica, bien que John n'avait pas besoin de cela pour s'y rendre. Mais bon, la soirée était pas mal avancé et puis John n'avait pas envie de le débrancher pas faute de paresse...

Durant le trajet, John voulait faire la conversation avec Jessica, question de bien savoir ce qu'elle ressentait de tout cela. Elle n'avait pas l'air bien de repartir à nouveau... peut-être qu'elle lui cachait quelque chose. D'un autre côté, Jessica était habile pour lui cacher. Dans le fond, peut-etre qu'elle ne lui cachait rien du tout:

- Es-tu triste de partir pour deux ans ou bien c'est la chicane avec ton père qui te met dans cet état?

Question banale, quoi que John n'était jamais banal... il manquait de subtilité. Ouais, quand ce n'était pas pour son travail, John frisait la maladresse incarné. Il décida donc, d'au lieu de jouer à cela, une discussion qui pouvait prendre une éternité et se retrouver dans n'importe quel champ sauf celui espéré, John décida de fermer la musique à la radio à l'aide d'une commande vocale. Il s'éclaircit la voix et il embraya le pilotage automatique de la voiture:

- Ok Jessica, dis-moi, qu'est-ce qui te tracasse le plus dans notre départ? Est-ce la mission en tant que telle ou bien es-tu triste de laisser un petit ami secret sur la Terre dont tu ne veux pas me parler? Ou bien, peut-être te sens-tu

John fit une grimace de gars qui venait de poser une question dont il ignorait tout à fait la réponse. En fait, soit que Jessica serait fachée de l'attitude de John, ce qui serait très peu probable, ou bien elle trouverait cela drole et elle lui dirait la vérité. Dans un cas ou dans l'autre, la vérité sortirait du sac. Mais, si Jessica n'était vraiment pas prête, à la limite de la peur, c'est à John de décider si elle peut venir ou pas. Il faudrait que les deux soldats puissent s'en parler avant le départ, car dans deux jours il sera trop tard.

John était rassuré pas tout ce que venait de dire Jessica. Une prise de bec avec son père... une autre devait-il se dire à la place. Mais, le bon côté d'avoir des parents décédés c'est qu'ils ne pouvaient pas remettre en question vos décisions et vos choix de vie. Par contre, le reste était tout de même très douloureux.

John embraya la conduite manuelle, satisfait de ce qu'il venait d'entendre. En saissisant le volant, il dit à Jessica:

- Le bon côté de partir 2 ans est que tu n'auras plus à la confronter d'ici ton retour.

John tourna un coin de rue avant de voir la maison de Jessica au bout de la rue. Il fallait dire que Trenton n'était pas une grande ville, donc tout était rapproché. Il engagea la voiture dans l'entrée de cour de Jessica en disant:

- Voilà, la princesse est arrivée à.... oh....

John venait de voir la voiture du père de Jessica stationné au fond de la cour. Il y avait également de la lumière dans la maison. De toute évidence, en faisant un plus un, il était facile de conclure que son père se trouvait dans la maison. John arrêta la voiture, toujours le moteur en marche et il dit:

- Il a une clé de ta maison?

Question idtiote... de toute évidence oui. Et puis d'ailleurs, c'était logique. Quand elle partait en mission, il fallait bien que quelqu'un vienne voir une fois de temps en temps si tout se passait bien à la maison. Il doutait fort que son père aurait défoncé une fenêtre seulement pour lui parler. John soupira:

- Tu sais, il y a un deuxième lit à ma maison. Tu n'es pas obligé de le voir ce soir.

John n'avait jamais invité Jessica à dormir chez lui, mais pour ce soir, c'était un cas de force majeure. La pauvre soldate vivait mal sa dernière discussion avec son père et voilà que ce dernier voulait à nouveau lui parler. John regarda Jessica en attendant de voir sa réponse.

John ne posa pas de questions davantage à savoir si son père avait déjà fait le coup. D'après ce que Jessica venait de dire, il s'agirait en fait de la première fois. Mais qu'importe, ce n'était pas des affaires de John, sauf si Jessica lui demandait, bien entendu. Du peu que John savait de cet homme, c'était qu'il était très strict et qu'il était très attaché à ses idéaux... d'où de nombreuses disputes avec sa fille. John n'avait en fait jamais eu l'occassion de le rencontrer, peut-être à cause du fait que John était dans l'armée et que Jessica pouvait avoir peur de sa réaction...

John redémarra la voiture et il engagea la voiture dans la rue. Il mit le cap sur sa maison qui était à deux coins de rue. Non pas que la distance était très longue, mais il ne fallait pas laisser la voiture de John stationnée dans l'entrée de cours de Jessica. Les deux soldats demeuraient si près que parfois ils faisaient leur jogging ensemble le matin.

Arrivé devant sa maison, John actionna l'ouverture de sa porte de garage grâce au lecteur retinien. Il fallait dire que John ne garait que très rarement sa voiture dans le garage, mais pour ce soir, question de cacher la voiture, John se disait que c'était de circonstances. Il avança lentement sa voiture en disant à Jessica:

- Comme cela, si ton père nous a vu, il ne trouvera pas la voiture, donc toi

En finissant sa phrase, John arrêta sa voiture et il coupa le moteur. La lourde porte de garage se ferma derrière la voiture juste avant de faire entendre le son du contact entre le métal et le ciment, signe de fermeture complète de la porte. En sortant de sa voiture, la porte d'entrée de la maison s'ouvrit et attendait que le couple la traverse. la maison. On entendit dans un haut-parleur des salutations robotiques pour John Kelly et Jessica Ryder. John se tourna vers Jessica en lui disant:

- Ouais, l'ordinateur à ta reconnaissance rétinienne... je me suis dis qu'à part toi et Mathew, je n'ai personne à qui je peux faire confiance. Enfin bref...

John tourna les talons et il se rendit à la porte, attendant que Jessica passe devant lui.

John s'était assis de façon partielle sur un divan en face de Jessica. Une petite amie? Ah, rien n'est exclut, John avait déjà quelques... bonnes amies. Il se disait que si elle voulait venir ici, John n'aurait qu'à leur dire que... bref, il improviserait. Il leva la tête en disant:

- Ma... dernière petite amie c'est Sarah, et elle est à Washington, donc pas de souci.

John avait dit cela en faisant un demi-sourire à Jessica. Quelle vie menait-il... enfin bref, il ne fallait pas y en reparler à nouveau. Voilà maintenant que Jessica s'inquiétait pour ses choses. Voilà... une femme, une vraie. Voilà maintenant qu'elle parlait de choses superficielles. John se mit une main sur les yeux et il fit comme s'il avait mal à la tête. Ensuite, il dit:

- D'accord, mais je ne me souviens pas d'avoir de maquillage dans ma pharmacie... Et je ne te parles pas des vêtements. Pour le reste, il n'y a pas de problème.

John se leva et il se dirigea vers la cuisine. Avant d'entrer, il demanda à Jessica ce qu'elle voulait à boire. John ne perdit pas Jessica du regard, ayant une cuisine qui donnait sur le salon. Il ouvrit le réfrégirateur pour se sortir un verre de jus de pomme et il apporta la commande à Jessica. Il lui remit son verre et John se rassoya devant elle. En terminant de prendre une gorgée, John demanda:

- Tu veux me parler un peu de la discussion que tu as eu avec ton père ou bien tu veux qu'on parler d'autres choses?

John déposa son verre sur la table de salon avant de s'appuyer sur le bras du divan et de regarder Jessica à nouveau.

John avait effectivement quelques T-shirts propres conventionnels de l'armée dans ses tiroirs. L'avantage c'était qu'ils étaient de couleurs neutres, donc pas de discrimination pour le sexe de celui qui le portait. D'ailleurs, pour ce qui est de Jessica, elle dormirait dans sa chambre, donc elle pourrait dormir nue que John n'en saurait absolument rien.

Il écoutait Jessica qui parlait de son père et de ses propos envers l'armée. Il était vrai que pour la plupart des parents, l'armée était en fait source de conflits et de guerres. Bien entendu, il était simple de dire que nous étions les gentils et les terroristes les méchants, mais rien ne prouvait réellement qu'ils battaient du bon côté. Et puis, pourquoi se battre quand on pouvait parler... Oui, c'est cela, comme s'il était facile de parler avec des terroristes. Vous donnez un doigt un jour et il demande la main le lendemain.

Ce que John voyait de plus dur dans l'histoire de Jessica c'était le secret dans lequel elle est les Angels étaient confinés. Il serait tellement plus facile de dire à son père qu'au lieu de vouloir défendre ou attaquer des fraudeurs à la cours ou bien des meurtriers, Jessica avait maintenant le pouvoir de trancher ce qui était bon et ce qui était mal. De sa main, maintenant, elle avait le pouvoir de sortir des otages sous l'emprise de terroristes qui tuent au nom de leur Dieu, ou bien elle pouvait arrêter un pays de souffrir d'un tyran qui se nommait lui-même empereur et qui liquidait tout ceux qui s'y opposait. La force des Angels était le secret, donc personne en dehors des Angels étaient au courant de leurs opérations. Ils n'avaient même pas d'identité.

Bien sûr, tout ce que le père de Jessica voyait c'était le fait que les Angels faisaient la guerre, qu'ils tuaient des gens supposément méchants et que la majorité des missions étaient des opérations à qui en général on remettait des médailles à la famille plutôt qu'au soldat mort au champ d'honneur. La dernière crise du père de Jessica arrivait peut-être à cause que Jessica avait failli mourir elle-même au combat. Un officier lâche avait laissé tombé les armes pour sauver sa propre peau. Il avait au moins prit le temps d'avertir le haut-commandement. Jessica, laisser pratiquement à elle-même derrière les lignes ennemies. John avait monté une équipe en catastrophe pour aller la sortir de là. Elle avait tout de même réussi seule la mission, sauvant d'innombrables vies en appuyant sur la détente, tuant un tyran qui se proclamait chef d'un pays qui se déchirait de l'intérieur. La soldate avait tenue un long moment seule, fuyant dans les bois, se cachant dans tout ce qu'elle pouvait pour éviter un surnombre trop important. Jessica fut gravement touchée, perdant beaucoup de sang.

Ce qui devait arriver arriva, John et son équipe arriva à temps pour éliminer les derniers gardes du corps du gouvernement qui avait pris Jessica en chasse. John avait ramené Jessica, inconsciente, vers l'hôpital allié le plus proche pour des soins. De toute cette histoire, tout ce que le père de Jessica pouvait savoir c'était qu'elle avait pris quatre balles et qu'elle avait failli perdre. Rien ne mentionnait que Jessica avait aidé à faire cesser une guerre civile qui avait de bonnes chances de s'étendre dans trois autres pays africains...

John se leva doucement et il alla à la fenêtre pour regarder à l'extérieur. Il soupira avant de regarder Jessica dans le reflet de la fenêtre. Il tourna sur lui-même. Il regarda toujours Jessica. Lui aussi avait un terrible secret que Jessica elle-même ignorait. C'était que John avait eu si peur de perdre sa capitaine cette journée. Jamais les Angels avaient progressés si vite en terres hostiles, ignorant les consignes de sécurité standards, jamais il n'avait été si facile pour John de tuer pour avoir une minime chance de sauver une âme sur cette Terre.

Il avança de Jessica en disant:

- Je le comprends...

Il se pencha devant elle pour être à la même hauteur malgré le fait qu'elle soit assise. John leva doucement sa main pour aller toucher une partie du thorax de Jessica. Un petit défaut de la peau était apparent, mais pas grand chose, du à la chirurgie plastique moderne qui avait soigné le tout:

- Si cette balle avait été quelques millimètres à droite, pour te parler, je serais présentement au cimètière.

John contourna doucement la cicatrice sur Jessica. Il parvenait pratiquement à sentir la douleur de l'impact. Pour facilité les mouvements, Jessica avait dû porter une armure plus légère, ayant des faiblesses à certains endroits... John fini par se lever et de s'assoire à côté de Jessica pour ajouter:

- Je comprends ta frustration et la sienne. Il a peur de te perdre, tu as peur de t'ennuyer derrière un bureau. Je ne sais quoi dire d'autre que... rien, absolument rien. Nous devons emporter nos secrets dans nos tombes...

Elle suivit du regard les mouvements du jeune homme. Il l'intriguait un peu depuis quelques temps mais elle lui serait à jamais reconnaissante pour sa dernière mission. Sans lui, elle ne serait pas là... Quand il se retourna et s'approcha d'elle, elle ne pu le quitter du regard. Mais celui ci se durcit et elle grimaça quand il annonça être d'accord avec son père.

"Pardon?" On pouvait sentir la colère dans sa voix.

Elle frissonna quand il posa le doigt sur sa blessure. Rien que le fait d'y penser lui rappela le projectile et ceux qui suivirent. Elle ferma les yeux et ravala sa salive, gênée qu'il lui rappelle ce qui c'était passé. Elle baissa la tête quand il parla de cimeterre et ne pu empêcher un frisson de la parcourir quand le doigts de son supérieur glissa sur sa peau.

Elle leva enfin le regard pour l'observer s'installer à ses côtés et s'expliquer un peu plus.

"Je peux comprendre que tu me comprennes mais que tu te tiennes aussi de son côtés. J'ai un peu de mal... On perd des hommes chaque jour..."
Elle savait que c'était différent.... Entre eux, il y avait un peu plus, une grande amitié et puis peut être un lien un peu plus fort mais elle ne voulait s'y attarder.

"Je sais que je dois parler avec lui, mais je ne lâcherai pas l'armée, je ne te laisserai pas comme ça.. Tu devras m'endurer bien longtemps sous tes ordres."
Elle lui sourit amusée. Elle se rapprocha de lui et posa sa tête sur l'épaule de John.

"C'est juste si dur de lui dire des mensonges à chaque fois que je rentre à la maison..."
Elle soupira doucement.

John caressa les cheveux de Jessica qui s'était mise la tête sur son épaule. Lorsqu'elle soupira à propos des mensonges qu'elle devait toujours dire, John ricana un peu mais il continua son geste. Il réfléchit un peu et il répondit:

- Moi, la seule fois que j'ai dû mentir c'était lors de ma première mission. Ma copine de l'époque m'avait demandé où j'étais allé pendant ces trois semaines. Je ne pouvais pas lui dire que j'avais participé à la mort du chef de l'Afrique du Sud, donc j'ai dit que j'étais allé en Antartique pour une mission de reconnaissance... Je dois dire que j'ai été trahi par mon bronzage. Moral de cette histoire, je ne suis pas un bon menteur car je me suis retrouvé seul après cette épisode.

John resta assis comme cela pendant de longues minutes, sans rien faire d'autre. De toute façon, il ne put que constaté qu'il avait vidé son verre, donc tant qu'à faire quelque chose de stupide à nouveau, fallait mieux pour lui de rester comme cela avec la belle Jessica appuyé sur lui. Il se risqua même à mettre ses pieds sur sa table de salon pour être encore plus confortable.

Puis, alors que tout semblait si calme, peut-être trop pour eux, John s'éclaircit la voix et il dit:

- Si ton père voulait simplement avoir un petit fils ou une petite fille? C'est vrai? Peut-être, qu'au fond de lui, son désir d'être grand-père avant sa mort lui fait agir de la sorte, qui sait?

John garda son sérieux mais il savait au fond de lui qu'il ne l'était pas du tout. Vouloir se débarasser de Jessica pendant si longtemps? Jamais, il avait besoin de son amie sur les missions, maintenant qu'il avait réussi à tordre le bras à Tucker pour qu'elle reste avec lui pour le reste de sa carrière... autre détail que Jessica ignorait. John ne savait pas ce qu'elle pensait de la maternité, il allait être fixé:

- Et puis, semblerait qu'il y a de très bonnes cliniques sur Mars. Donc, juste avant ton retour, pourquoi ne pas tenter le coup. Sinon, avant ton départ, il y a une clinique à 15 minutes à voiture qui fonctionne 24 heures sur 24

Elle se sentait bien, là dans les bras de John avec cette caresse continue sur sa tête. Elle décompressait et aimait ça. Elle ne s'embarrassait pas à essayer de comprendre le pourquoi et préférait vivre l'instant présent avec un léger sourire.
Quand il lui raconta son premier mensonge du aux angels, elle ne pu cacher un demi rire de circonstance.
"Tu n'es effectivement vraiment pas doué pour ça... Pauvre Petit John"
Le ton était amusé. Elle l'observa se mettre à l'aise et apprécia. Il avait des allures de félin protecteur avec elle et bizarrement c'était le seul chez qui elle acceptait ce type de comportement. Elle ne bougea pas et le laissa faire.
Puis il reprit la parole énonçant une théorie sur le père de la jeune femme. Jessica resta un moment silencieuse comme pesant le pour et le contre de la proposition.

"Peut être.... Mais dans ce cas il peut aussi compter au moins sur mon frère..."
Elle baissa un peu la tête pour la suite.
"Et puis, je ne peut pas trop me le permettre avec les Angels... De plus, je préférerais faire un bébé à l'ancienne, qu'on soit deux pour l'éduquer avec des sentiments etc...."
Elle savait que dans ses idées, elle était vieux jeu par rapport à ceux de son âge mais elle ne voyait pas son avenir autrement qu'en couple, avec une famille naturelle et pas sélectionnée par gène.
"L'autorisation est pas facile à avoir mais avec mes gènes si le père est bon ca devrait pas se passer..."

John écoutait les explications de Jessica qui voulait avoir un enfant à l'ancienne. Bien entendu, après le mariage traditionnelle, avoir un enfant à l'ancienne était le rêve de tous les femmes. Par contre, comme elle disait, avoir l'autorisation du gouvernement pour une telle chose était très dure, due à la propagation de maladie génétique qui ne faisait que s'aggraver. Pauvre Jessica, l'épidémie s'agrandissait au fil du temps. Soucieux, John eut un pincement au coeur et il serra la femme pour lui donner du réconfort.

Puis, au bout de quelques instants, John apperçut l'heure pour finalement dire:

- Bon, il commence à se faire tard.

John se leva et il prit les deux verres vides sur la table. De son autre main, il désigna les escaliers pour dire à son invité:

- La salle de bain est en haut. Ne t'inquiète pas, l'ordinateur central à ta reconnaissant rétinienne et vocale. Tu pourras actionner quoi bon te semble et les portes s'ouvriront.

John alla dans la cuisine pour aller porter les verres dans l'évier auto-nettoyant. Il parla un peu plus fort pour que Jessica l'entende:

- Avant d'aller te coucher, viens me prévenir SVP.

John s'appuya sur le rebord du comptoir pour regarder Jessica. Sa tendre amie, aussi douce qu'une mère envers un enfant, mais également aussi mortelle qu'une louve, avait des rêves de jeune fille pour élever une famille. Intrigué, John se demandait si sa génétique lui permettrait une telle chose. Ce que John était sûr c'était qu'il n'avait pas la maladie. Par contre, il se demanda si le mélange de la génétique entre elle et lui était possible.

John finissait de ranger les verres. Il avait été dehors pour regarder si le père de Jessica les avait suivit. Apparement, rien à signaler, si ce n'était qu'un véhicule militaire qui se rendait à sa maison. Le reste de la nuit était calme. Il fut tiré de la fenêtre par Jessica qui lui demandait son aide.

Alors que John s'apprêtait à rejoindre les escaliers, il se cogna sur le coin de la table. Il lâcha un petit ouch, mais rien de plus. Et puis qu'importe, ce n'était pas comme si la table allait se plaindre de douleur. Il continua sa route pour finalement monter les escaliers. Il pointa du menton la chambre au fond du corridor, c'est là que Jessica dormirait. Bien que John vivait seul, la maison et les pièces étaient spacieuses. Les privilèges d'être commandant, on avait droit à une maison bien remplie. Ensuite, il prit doucement Jessica par les épaules pour l'ammener vers sa chambre. John rit un peu de la situation, mais il s'arrêta au seuil de la porte. Il dit:

- Vêtement... euh voyons... vêtements de mission

Un tiroir dans sa commode s'ouvrit. Il y avait quelques pantalons militaires de camouflage ainsi que quelques T-shirt de couleur uniforme vert, bleu ou noir. À la blague, John dit à Jessica:

- Tu peux celui qui est dans ta palette.

De toute façon, John n'amenera pas ce genre de vêtement, étant fourni par l'armée. Lorsque Jessica se dirigea vers le meuble, John la regarda choisir ce qu'elle voulait. Il se perdit à nouveau dans ses pensées, étant pratiquement toujours en train de penser. Il s'imagina à nouveau ce qu'elle disait à propos d'élever une famille avec l'homme qu'elle aimait. Il y avait dans la voix de Jessica une détermination qui semblait si réelle que John avait un petit pincement au coeur en entendant une telle chose.

Il resta là, silencieux, regardant la capitaine qui terminait ses choix.

John s'écarta un peu pour laisser Jessica passer. De tout évidence, non elle ne pouvait pas dormir dans son lit, et puis d'ailleurs, si John l'avait conduite jusqu'ici, ce n'était pas pour qu'elle dorme, mais choisisse ses propres vêtements. John lui saisit doucement le coude avant de lui dire:

- Non Jessica, je n'ai pas de lit d'appoint dans le salon. Par contre, il y a une autre chambre au fond du couloir avec un lit aussi confortable que celui-ci.

John relacha sa douce emprise lentement. Il ne lui avait pas fait mal du tout, l'ayant toucher comme une brise qui souffle dans le visage des gens avant le coucher du soleil. Il sortit de la chambre avec elle et John lui pointa le fond du couloir. Il y avait une porte fermée, une porte qui ne devait pas avoir été ouverte depuis longtemps. John accompagna Jessica vers la deuxième chambre. Un lit confortable, une comode et un divan placé dans le coin. Tout cela avec des draps propres. John resta sur le seuil de la porte et il dit:

- Voilà, tu verras, c'est bien plus confortable qu'un lit d'appoint de divan

John regarda l'heure sur la cadran de la comode. Déjà 23:15.... le temps passait si vite en bonne compagnie. John allait parlé mais rien ne sorti de sa bouche. Il regardait Jessica, un peu gênée de la situation sans doute. En guise de réconfort, John lui fit un sourire en coin. Il se remit solidement sur ses deux pieds, lui qui était appuyé sur le cadre de porte, et il dit:

- Si tu as besoin de quoi que ce soit, ma chambre est à coté. Pour ce qui est des contrôles, tu as accès à tout dans la maison. Tes références vocales et visuelles sont dans le système..

John termina sa phrase. Il ne souhaitait pas partir, n'ayant vu que trop peu de fois son amie depuis les derniers jours.

- Besoin d'autre chose Jess

John avait dit le surnom de Jessica, le seul Angel à pouvoir utilisé. Cette petite marqua indiquait que la relation amicale entre John et Jessica était très solide

John inclina la tête quand Jessica lui disait que tout allait bien et qu'il pouvait dormir. Il tourna doucement les talons et il sortit de la pièce, la porte se refermant derrière lui grâce au détecteur. Il s'arrêta dans le corridor, réfléchissant à quelque chose. Finalement, il décida de se remettre en marche. Il franchit rapidement les quelques pas qui le séparaient de sa chambre.

Ensuite, il enleva son chandail. Alors que John vit du coin son miroir dans le fond de la pièce. John focusa sur le miroir et il s'en approchant. John, debout devant le miroir, regarda les deux cicatrices de balles dans son abdomen. Il remonta jusqu'à son épaule gauche, voyant la trace d'une lame. Il se tourna un peu pour la voir la même cicatrice derrière son épaule. Doucement, il porta sa main pour toucher cette cicatrice. John se remit en mémoire la dernière mission de Jessica. La capitaine ignorait tout des blessures de John et c'était mieux ainsi. John ne souhaitait pas que son amie sache que John avait eu ses premières blessures à cause de celle-ci.

John se retourna du miroir comme s'il refermait un livre dont il ne voulait pas relire l'histoire à nouveau. C'était du passé, maintenant le commandant des Angels se portait à la perfection et l'important avait été dit. John ne souhaitait pas du tout revenir en arrière et porter atteinte à Jessica de cette façon.

Il termina de se changer et il alla dans son lit. Une fois couché, il porta sa main à son front. Oh non, pas encore ses douleurs. Les migraines qui revenaient à chaque soir étaient vraiment déplaisantes. Il regarda sur sa table de chevet, les pillules que le docteur lui avait prescrits. John se retourna sur lui-même, ne voulant pas en prendre ce soir... la nuit allait être longue...